le tarot de l'art d'aimer : 1) le bateleur
par fabrice pascaud
Le tarot de l'art d'aimer
Support divinatoire pour certains, miroir psychologique pour d’autres, le Tarot s’adresse avant tout à notre monde intérieur, à cette partie secrète qui attend qu’on lève son voile pour nous donner à voir et à comprendre notre présence au monde. Vingt-deux arcanes majeurs qu’il faut considérer comme un livre initiatique auquel il manque la reliure. Cette reliure c’est à chacun de nous de la créer en fonction de notre parcours individuel et spirituel, car le tarot est avant tout un chemin initiatique qui s’ouvre par l’arcane I Le Bateleur jusqu’au Mat (l’arcane sans nombre). Et il ne saurait y avoir de chemin initiatique sans amour qu’il soit à la fois charnel et spirituel. Sur le plan de l’incarnation terrestre, l’amour a besoin de s’incarner dans une âme, un esprit et un corps. C’est pourquoi « Le tarot de l’art d’aimer » abordera essentiellement chaque lame sous cet éclairage, celui des sentiments et de l’amour. Nous découvrirons ainsi du premier au dernier arcane comment celui-ci vit sa passion amoureuse.
1 - Le bateleur
présentation :
Il
ouvre le chemin. Le Bateleur c’est chacun de nous en route vers sa
propre destinée et réalisation. Il est dynamique, jeune, plein
d’énergie et d’espoir. Son enthousiasme le porte vers tout ce qui peut
l’aider à évoluer, à grandir, à apprendre. Il est ce premier souffle
primordial en l’absence duquel toute vie serait vaine. Si on l’observe
attentivement, il résume l’intégralité du tarot (sur la table, se
trouvent les écus, des couteaux qui symbolisent les épées, les coupes
et le bâton qu’il tient en main) autrement dit, il exprime notre
potentiel, ce que nous contenons et dont nous n’avons pas conscience ou
si peu. Mais une petite étincelle, une intuition nous disent que ce
quelque chose vibre en nous et demande à être découvert, dans le sens
d’une mise en lumière.
Le piège qui se dresse pour Le Bateleur, c’est son trop-plein de désir
et par conséquent d’illusions. En effet, son élan, sa fougue sont tels
qu’il lui arrive d’emprunter le mauvais sentier, de prêter attention à
des futilités, de se laisser aller parfois à la facilité, etc.. En
fait, sa faiblesse mais aussi sa force réside dans sa jeunesse, et il
faut bien que toute jeunesse se fâche, se révolte pour, ensuite, mieux
se retrouver. Ainsi, à chacun ses propres expériences et égarements,
souvent nécessaires à la vraie compréhension des êtres et des choses.
Sa coiffe, la lemniscate (en forme de huit renversé symbolise l’infini)
exprime ses multiples possibilités d’évolution, il y a donc en chacun
de nous, et peu importe notre plan d’incarnation, une ouverture qui
s’offre mais qui demande en retour une réelle prise de conscience, en
l’absence de laquelle nulle évolution spirituelle n’est
envisageable.
sa façon d'aimer :
Le Bateleur est un amoureux fou, permanent. Sa tenue vestimentaire aux multiples couleurs marque ses embrasements, ses élans qu’il a du mal à maîtriser. Il aime comme un cœur bat, et, grand dieu, qu’il bat ce cœur dans cette poitrine jeune, toujours prête à mordre la vie ! Ainsi, sa vie amoureuse pour aussi riche et tumultueuse qu’elle soit reste par voie de conséquence difficile à stabiliser. Eh oui ! il ne sait pas résister au vent nouveau, à l’appel des sens… C’est un touche à tout, en témoignent tous ces objets présents sur sa table. Il adore découvrir, vivre de nouvelles expériences, aventure est son mot fétiche ! Autant dire que sa vie amoureuse est riche et truffée de rebondissements et il peut aisément s’en accommoder, car sa capacité à rebondir, à s’adapter à tout type de situation est l’une de ses principales qualités. Alors, bien sûr, cela peut faire du dégât, parfois, souvent, pour ne pas dire toujours, et ce tant qu’il n’aura pas pris conscience que les battements d’ailes du papillon provoquent des répercussions à l’échelle planétaire. Tant qu’il n’aura pas pris conscience des conséquences de sa frivolité, il ira d’amour en amour, mais aucun ne sera l’amour avec le grand A.
ET SI LORS D’UN TIRAGE, LE BATELEUR RENCONTRE :
— LA PAPESSE (arcane II) : là, il devra faire un effort considérable pour se mettre à niveau, car La Papesse n’aime pas la légèreté, le superficiel. Grâce à elle, il peut commencer « à tailler sa pierre » pour enfin grandir et amorcer son évolution. Ce sera donc un amour exigeant et peu tolérant de la part de l’autre
— L’IMPÉRATRICE (arcane III) : Elle se reconnaît en lui durant sa prime jeunesse, et, lui, voit en elle une complice pour ne pas dire une jumelle. Mais là est son erreur, il tombe dans le piège de ses illusions. L’Impératrice va donc lui enseigner à ne pas toujours prendre ses rêves pour des réalités. Dur rendez-vous avec le réel qu’implique aussi l’amour. Avec L’Impératrice, il découvre qu’on ne vit pas toujours d’amour et d’eau fraîche.
— L’EMPEREUR (arcane IIII) :
La Papesse l’a aidé à grandir, L’Impératrice l’a placé face à la
réalité des choses. À présent, L’Empereur le confronte à lui-même et
aux questions terre-à-terre. Il lui demande d’assumer pleinement ses
responsabilités. De fait, il apprend que le verbe aimer ne saurait se
conjuguer qu’à un seul temps, celui de l’éternel présent. Tâche ô
combien complexe pour Le Bateleur !
— LE PAPE (arcane V) :
L’Empereur a appris la rigueur, le sens moral au Bateleur. Le Pape lui
inculque que l’amour peut avoir plusieurs dimensions : l’âme, l’esprit
et le corps. C’est, pour le Bateleur, une étape considérable, un palier
est à franchir en présence du Pape. Le Bateleur se forge sa propre
colonne vertébrale, celle qui l’aidera à se tenir droit dans la
tourmente que peut traverser parfois la vie amoureuse.
— L’AMOUREUX (arcane VI) :
Toute évolution présente des pièges pour nous tester, mesurer si les
étapes précédentes ont bien été intégrées. Avec L’Amoureux, c’est la
tentation qui se présente au Bateleur. Alors, que va-t-il faire ? Céder
ou pas ? Là est la question que lui pose l’arcane VI. Il est donc
confronté à son libre arbitre. Pas facile pour lui qui aime tant la
diversité, l’aventure.
— LE CHARIOT (arcane VII) :
Selon son choix lors de son passage par L’Amoureux, Le Bateleur va
seller sa monture et prendre Le Chariot qui doit le conduire vers une
nouvelle étape. Soit il s’inscrit dans la continuité de sa relation
soit il l’a rompue lors de l’étape précédente. Quoi qu’il en soit,
c’est l’heure de la prise de conscience avec toute la gravité que cela
implique. Le Bateleur a désormais du « plomb » dans la tête et vit
pleinement l’implication de sa conduite amoureuse.
— LA JUSTICE (VIII) :
C’est l’étape de l’engagement. Le Bateleur, qui a pris de la maturité
depuis sa rencontre avec La Papesse et les autres arcanes, se doit
maintenant de mettre dans La Balance le poids de ses actes passés. Il
est face à sa propre conscience, c’est une phase d’introversion. Phase
à l’issue de laquelle un nouvel équilibre s’instaurera en lui. L’amour
ne sera plus vécu par simple plaisir, pour la seule satisfaction des
sens.
— L’HERMITE (arcane VIIII) :
À la suite de son passage par La Justice, une gravité prend jour en
lui, Le Bateleur — l’arlequin du tarot — ressent qu’à présent il n’est
plus le même, que les années d’insouciance sont désormais derrière lui.
Il s’en suit une sorte de solitude intérieure, il est en proie à des
sentiments nouveaux qu’il ne parvient pas à formuler clairement. Il
aime avec pudeur et solidité. Le mot « fidélité » revêt maintenant tout
son sens.
— LA ROUE DE FORTUNE (Arcane X) :
Penser que Le Bateleur peut rester indéfiniment dans l’état engendré
par L’Hermite est impensable étant donné ce feu intérieur qui l’habite.
Ainsi, s’engage pour lui un nouveau cycle par La Roue de Fortune. La
vie lui apparaît sous un nouveau jour et de là sa vie sentimentale
trouve un nouvel élan. Il sait que rien n’est acquis définitivement et
qu’il faut se montrer vigilant pour préserver l’amour de l’autre.
— LA FORCE (arcane XI) :
Le nouvel élan de La Roue de Fortune va s’organiser, prendre corps avec
La Force. Celle-ci l’oblige à prendre les choses en main, à ne plus
trouver de subterfuges, d’excuses, etc. Le Bateleur se sent apte à
s’installer dans une vie amoureuse pleine et entière. Il se sent
investi par une force, une responsabilité qu’il n’avait jamais osé
envisager avant. Il prend aussi davantage conscience de son propre
potentiel (nous retrouvons dans La Force la même coiffe que la sienne,
la lemniscate en forme de huit renversé).
— LE PENDU (arcane XII) :
là, Le Bateleur franchit une étape cruciale. Son passé peut le
rattraper et lui demander des comptes… Il devra faire le point et
rompre avec certaines attaches susceptibles de ralentir pour ne pas
handicaper son évolution et mettre à mal sa vie sentimentale qu’il a
pris soin de construire avec cœur. Il devra faire la distinction entre
l’amitié amoureuse et l’amour.
— L’ARCANE SANS NOM (arcane XIII)
: En fonction de la qualité de son passage avec l’arcane
précédent, L’Arcane sans nom implique une remise en question radicale.
Tant sur son plan personnel que pour sa vie sentimentale. Soit le
couple passe par des vicissitudes qui le mettront à l’épreuve, soit il
se renforce sur de nouvelles bases lesquelles seront fortes et
durables. À ce stade, La Bateleur ne peut plus s’en sortir par des
pirouettes intellectuelles, son sens de l’humour. C’est du style : ça
passe ou ça casse…
— LA TEMPÉRANCE (arcane XIIII) :
ah ! La Tempérance arrive au moment opportun. Elle vient apporter sa
note de sagesse et de constance. L’arcane précédent, éprouvant et sans
concession, laisse inexorablement des traces psychologiques qu’il
convient ensuite de dépasser. La Tempérance conseille donc au Bateleur
de faire une pause, de bien peser le pour et le contre afin de ne pas
se tromper d’objectif. L’Arcane XIIII tend à adoucir la relation si
celle-ci a connu antérieurement des remous
— LE DIABLE (arcane XV) : Après
le soleil le mauvais temps. Le Diable invite à l’ultime mise à
l’épreuve. Il se présente pour provoquer les sens de notre Bateleur,
mais si les leçons précédentes ont bien été comprises et intégrées, Le
Diable n’exercera aucune emprise. Par contre, si une fragilité demeure,
Le Diable s’y infiltrera avec toutes les conséquences que cela
sous-entend : entre autres, désaccords à la fois intellectuels et
physiques avec le partenaire…
— LA MAISON-DIEU (arcane XVI) :
tremblement de terre, tout bascule, rien ne va plus. Tel pourrait être
le climat engendré par La Maison-Dieu. Mais ce chambardement peut
s’avérer constructif s’il est partagé par le couple. Chacun apporte sa
pierre à l’édifice à (re) construire. Il y a de la passion dans la
relation, aussi faut-il veiller à ce que celle-ci ne fasse pas entrave
au cours des choses. Passion et raison ne font pas toujours bon ménage.
— L’ÉTOILE (arcane XVII) :
la porteuse d’espoir L’Étoile apporte son harmonie et sa douceur. Les
objectifs trouvent un terrain d’entente et la relation s’inscrit dans
la beauté à la fois esthétique et spirituelle. L’un ne peut vivre sans
l’autre sans pour autant verser dans un état fusionnel ou de
possessivité. Le Bateleur retrouve sa part de jeunesse qui ne l’avait
jamais quitté, mais qui s’était mise en dormition.
— LA LUNE (arcane XVIII) :
La Lune nous parle des sentiments, de la vie de famille et donc de
l’enfance. La fertilité est aussi l’un de ses attributs. De fait, la
question de fonder une famille c’est-à-dire d’avoir un enfant peut se
poser au Bateleur. Lui, qui reste au fond un éternel adolescent,
sera-t-il apte à éduquer son enfant ? Telle la question que lui pose La
Lune à son stade d’évolution. Des questions liées à sa propre enfance
peuvent aussi ressurgir et demander à être clarifiées…
— LE SOLEIL (arcane XVIIII) :
tout s’éclaire d’un jour nouveau pour Le Bateleur. Sa vision des choses
est plus précise, finies les illusions, place à la vie non
intellectualisée, mais vécue sur tous les plans : âme, corps et esprit.
De là, sa vie sentimentale est heureuse car tout problème trouve sa
solution sans heurts ni radicalité. Si naissance d’un enfant il y a eu
depuis l’arcane précédent, il sait se montrer à la hauteur de cette
lourde responsabilité.
— LE JUGEMENT (arcane XX) :
c’est le moment où Le Bateleur fait le point, se retourne sur son
passé, voit tout le chemin parcouru et les résultats obtenus. L’heure
non pas d’un bilan, mais d’une nouvelle prise de conscience. Il connaît
ses propres capacités et par conséquent ce qu’il est capable de
réaliser ou non. Il est donc à l’abri des erreurs de jugements et
d’orientations. Sa vie sentimentale lui apporte toute la force dont il
a besoin, c’est son socle, son foyer d’énergie et d’amour.
— LE MONDE (arcane XXI) :
la pleine et entière maturité. Le Bateleur voit enfin ses désirs les
plus chers se réaliser. Épanouissement et joie de vivre. Sa réalisation
intérieure est riche et variée, et peu importe à quel niveau de
conscience cela se joue, il est en paix avec lui-même et de là avec le
monde qui l’entoure. Finies les vieilles rancunes, les mauvais
souvenirs, place à la vie présente, ici et maintenant. Il s’est édifié
grâce à son courage et sa volonté.
— LE MAT (arcane sans nombre) : c’est l’arcane de la liberté, du départ, mais pas n’importe lequel. Le départ vers de nouvelles contrées intérieures. Cet arcane n’a pas de nombre car il rompt la trajectoire pour en indiquer de nouvelles. Il brise le cercle des répétitions pour engendrer la spirale évolutive. Rien de tel pour stimuler l’ardeur et la curiosité du Bateleur qui a soif de connaissance ! Mais, attention, ce départ peut se faire à deux ou seul. Tout dépendra de la réussite des étapes précédentes.
Prochain rendez-vous avec l'arcane II - La Papesse
Fabrice PASCAUD pour AVS 2014
Il a vu le jour un 19 novembre.
Avec sa double signature Scorpion appuyée par un M.C. encadré par Pluton et Uranus, cela ne le prédisposait guère à se satisfaire de ce que la réalité lui montrait ; il fallait qu'il écarte le rideau, qu'il aille jeter un œil là où Barbe Bleue avait caché sa clef…
Cela fait maintenant plus de trente ans que Fabrice Pascaud pratique l’astrologie, le tarot auxquels s’ajoute ce qu'il appelle « la perception intuitive ». Le Tarot s’est installé dans sa vie avec subtilité et insistance à la fois, et ses 22 lames restent pour lui une source de révélations, mais aussi de résistances, et ce sont ces dernières qui, d'aprés lui, aident à se remettre en question et ainsi à évoluer.
En plus des expériences d’états modifiés de conscience qu'il a faites auprès de ma mère qui fut voyante médium, début des années 80, une autre rencontre allait être aussi déterminante dans son cheminement, celle de Raymond Réant. Parapsychologue de renom, auprès de lui, durant deux années, il a fait des expériences de parapsychologie : voyance à distance, psychométrie (que Raymond Réant avait baptisé : psychopathotactie), lecture de l’aura, etc. Cet homme dont il éprouve une grande reconnaissance, lui a beaucoup apporté par sa simplicité, son humilité et ses dons qui étaient remarquables.
Fabrice Pascaud est classé 4 étolies sur le LIVRE "Guide de la Voyance" livre d'Anne Placier Ed 2009 et il est membre de L'INAD (Institue Nationale des Arts Divinatoires).
4 étoiles "guide de la Voyance " Anne Placier ED 2009
Membre de L'INAD
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