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Fabrice Pascaud, "A coeur ouvert"...

2017

Diplômé en psychologie, Fabrice Pascaud est astrologue et tarologue. Membre du comité de lecture de la revue "L'astrologue" fondée en 1968 par André Barbault, il est, entre autre, l'auteur de "Confessions d'une voyante" et "Tarot, symbolisme et divination".
Sensibilisé très tôt aux mystères et à l’ésotérisme, imprégné de valeurs et de savoirs durant une grande partie de son enfance, la sensibilité médiumnique de ce « Scorpion ascendant Scorpion » s’est révélée comme une évidence à la découverte de l’astrologie et de son langage symbolique. Et parce que tout être humain est relié au cosmos, Fabrice Pascaud va multiplier les rencontres spirituelles et plonger corps et âme au gré de curieuses expériences vers des états modifiés de conscience.


Annuaire-Voyance-Symphony : Fabrice, nous sommes ravis de vous retrouver pour ce nouvel entretien. Pour ceux qui ne vous connaitraient pas, nous rappelons que vous êtes astrologue et tarologue, c’est bien ça ?

Fabrice Pascaud : C’est exact, je pratique l’astrologie et le tarot de Marseille, j’insiste sur la précision pour ce dernier.


vous dites insister sur la précision concernant le tarot de Marseille, que voulez-vous dire ?

oui, la précision est importante car il existe de nombreux tarots qui en réalité s’inspirent dans la grande majorité du tarot de Marseille. Chacun y apporte sa touche personnelle plus ou moins heureuse selon les cas. Et il y a les oracles qui n’ont rien à voir avec le tarot de Marseille. Les oracles, comme le terme l’indique, sont des supports pour la divination.


mais le tarot de Marseille sert aussi de support pour la divination. De nombreux voyants l’utilisent.

vous avez raison, mais si le tarot de Marseille peut servir de support pour la divination, il va bien au-delà de cette utilisation. Le tarot de Marseille est avant tout un livre initiatique, un cheminement spirituel, si vous voulez. Comme je me plais à le dire, c’est un livre de connaissance de soi mais auquel il manque la reliure. De fait, pour chacun de nous, les 22 lames majeures à notre naissance sont dans le désordre et il nous revient la tâche de remettre de l’ordre dans notre monde intérieur. Pour cela, le tarot de Marseille est un guide remarquable. Donc, contrairement aux oracles, le tarot de Marseille offre d’infinies approches.


vous êtes aussi astrologue. Comment arrivez-vous à concilier la pratique de l’astrologie avec celle du tarot de Marseille ?

oh ! cela m’a demandé beaucoup de temps et de travail, vous savez. Ça ne s’est pas fait naturellement, ça n’allait pas de soi. En fait, comment dire ? (N.D.L.R. Un instant songeur) Il est vrai que la pratique de l’astrologie et celle du tarot de Marseille ne font pas appel aux mêmes ressorts de l’esprit, si j’ose dire. L’astrologie réclame de l’observation, de l’analyse, l’étude d’un thème natal est extrêmement complexe, on ne devient pas astrologue en 12 leçons ! Ce sont des années d’apprentissage, d’études… de toute façon, nous restons d’éternels étudiants dans ce domaine. Ceux qui pensent détenir la vérité ou posséder la vraie astrologie, les pauvres, je les plains ; leur naïveté est touchante. Pour ce qui est du tarot, il faut être dans un état de « lâcher prise », il sollicite la perception, le ressenti. En contemplant les arcanes, il faut laisser venir en soi les sensations, perceptions. Vous voyez, ce sont deux états psychiques très différents. Certes l’intuition se manifeste aussi dans l’astrologie, à mon sens, c’est essentiel faute de quoi l’interprétation resterait purement mécaniste.



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qu’entendez-vous par « ceux qui pensent détenir la vérité ou posséder la vraie astrologie » ? Y aurait-il une fausse astrologie ?

(rires) non, pas du tout. Je faisais allusion aux différentes écoles d’astrologie, il en existe plusieurs : traditionnelle, humaniste, sidéraliste, karmique, conditionnaliste, structuraliste, la dernière en date étant l’astrologie quantique, etc. Ces différents courants défendent tous une vision différente de l’astrologie. Pourquoi pas ? C’est intéressant. Mais là où je me désolidarise, c’est quand ça tourne à la guerre d’école, la querelle de clocher, chacun arguant que l’autre se dévoie car il n’est pas dans la ligne, etc. Avouez que c’est triste et le pire c’est que ça n’apporte rien à l’astrologie, bien au contraire. Mais il en va de même en ce qui concerne le tarot, entre ceux qui le rectifient, ceux qui prétendent avoir trouvé le tarot originel, etc. Bref, « la vérité est un pays sans chemin » a dit Krishnamurti, c’est suffisamment clair, je trouve.


à quelle école vous rattachez-vous ?

pour vous répondre, l’astrologie traditionnelle. Personne ne peut revendiquer la paternité de l’astrologie. Freud le peut avec la psychanalyse car il en est le fondateur, mais l’astrologie, qui l’a créée ? Je dirai que c’est un patrimoine de l’humanité, par conséquent, personne n’a autorité. Restons humbles.
Peu m’importe la technique, le courant dont on se réclame. Je ne suis pas là pour faire triompher telle ou telle école ou technique. Ce qui compte pour moi, c’est la personne qui m’accorde sa confiance en venant me consulter et envers laquelle j’ai par conséquent un devoir, celui de l’aider et de répondre le mieux possible à ses questions, ses doutes, ses inquiétudes. Quand on va voir un médecin, on attend qu’il fasse le bon diagnostic et qu’il prescrive le bon traitement. On ne lui demande pas de nous raconter l’histologie de la maladie. Voilà !


ça a le mérite d’être clair quant à votre position. Mais cette attitude très tranchée ne vous attire-t-elle pas de l’animosité parmi vos confrères ?

non. Pour tout vous dire, de tempérament solitaire, je fréquente peu le milieu et puis je ne fais aucun prosélytisme, donc mes relations sont bonnes dans l’ensemble. Vous voulez une anecdote ? Il y a 6 ans, un groupe d’astrologues animant une revue dont je tairai le titre pour ne pas leur faire de publicité m’avait contacté pour collaborer avec eux. Lorsque j’ai vu la ligne éditoriale, j’ai décliné l’invitation en leur expliquant le pourquoi de mon refus. Ils n’ont pas apprécié et il s’en est suivi une joute épistolaire par mails. Au bout d’un moment, ayant ras-le-bol de ce numéro d’ego, je leur ai proposé la chose suivante : nous allons travailler sur un thème astral commun en aveugle et nous ferons à la fois un descriptif des traits psychologiques de l’intéressé et ensuite deux ou trois prévisions. C’était limpide. Tu te prétends le plus fort, le plus malin, alors prouve-le ! Quelle a été la réaction d’après vous ? Silence radio, rien. L’un a même osé me dire qu’il ne faisait pas de l’astrologie vulgaire type madame Irma ! C’est lamentable et méprisant, je trouve. On entend bien le sous-entendu lancé contre la voyance. Il est des « madame Irma » qui font un excellent travail et qui aident vraiment leur prochain, et c’est la seule chose qui compte à mes yeux.
Mais j’aimerais que l’on change de sujet, si vous le voulez bien.


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vous avez commencé le tarot à quel âge ?

très jeune, en même temps que l’astrologie, à 14 ans. Le tarot me fascinait, il me racontait une histoire, m’emmenait en voyage, un merveilleux étourdissement des sens. D’ailleurs, il en est toujours ainsi.


comment avez-vous appris le tarot de Marseille ?

Tout seul. J’ai dans un premier temps étudié son contenu symbolique et ésotérique. Des ouvrages tels que : « Le tarot initiatique, symbolique et ésotérique » d’Edmond Delcamp et « Méditation sur les 22 arcanes majeurs du Tarot » m’ont été très précieux. Puis, pour la pratique, j’ai suivi principalement mes ressentis, mon intuition. Je me suis donc au fil du temps créé mon propre langage tarologique, si vous me passez la formulation. Mais je raconte tout ceci dans mon livre : « Le tarot, symbolisme et divination. » J’y aborde sa dimension symbolique, analogique puis la partie dite divinatoire, sans pour autant verser dans la technique des associations.


et l’astrologie ?

après trois années de tâtonnements, à 17 ans, j’ai suivi des cours avec madame Claire Jakin. Une femme admirable, avec une autorité naturelle. Si ma mémoire est bonne, je crois qu’elle était Sagittaire, il y avait donc Jupiter qui veillait (rires). À ses côtés, j’ai appris à calculer et dresser une carte du ciel — à l’époque, fin des années 70, il n’y avait pas encore de logiciels qui vous donnent une carte du ciel toute faite en deux secondes ! Puis, les révolutions solaires, directions, etc. Ensuite, quand nous sommes passés aux règles de l’interprétation, j’ai arrêté les cours, ne voulant subir aucune influence. Et je me suis débrouillé seul. (N.D.L.R. Perdu dans ses pensées) Je garde précieusement le livre de Mme Claire Jakin : « Dressez et interprétez vous-même votre carte du ciel. » Publié aux éditions Albin Michel. Je l’ai feuilleté de nouveau il y a peu, et il donne de très bonnes bases. C’est un livre sérieux. Et puis, ce livre constitue un lien qui perdure entre nous car j’ai appris dernièrement sa disparition. Je regrette de ne pas l’avoir revue, j’aurais aimé la remercier car c’est elle qui m’a ouvert la porte sur l’infiniment grand.


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c’était périlleux, une tâche énorme que d’apprendre à interpréter un thème par soi-même, sans être guidé, non ?

absolument ! Le nombre de fois où le découragement m’a gagné, si vous saviez ! Puis, la lecture des mythes a été mon sésame. J’ai perçu différemment le thème natal, il devenait vivant, mobile, j’y voyais Zeus côtoyer Aphrodite ou Chronos s’entretenir avec Arès, etc. Un théâtre mythologique s’ouvrait devant moi et ça me parlait, faisait écho en moi. Sur ce point, je dois beaucoup à Jean-Pierre Vernant et Gilbert Durand, par exemple.


si vous deviez faire un choix entre le tarot de Marseille et l’astrologie ?

oh là ! Quelle question vertigineuse, vous me posez-là. Je suis incapable de vous répondre. Les deux sont inscrits dans ma vie, l’un est le poumon gauche et l’autre le droit (rire) Non ! Elle est terrible votre question, mais j’aime, vous me poussez dans mes retranchements. En fait, tout dépend de mes états d’âme, de la personne que j’ai en face de moi, il y a tant de paramètres qui interviennent lors d’une consultation. Alors, il m’arrive parfois d’aller davantage vers le tarot ou l’astrologie. Je m’adapte, du mieux que je peux, à la personne qui vient me voir.


nous avons vu cependant sur votre site que vous faites des consultations uniquement tarot de Marseille, uniquement astrologie ou les deux conjugués. Aidez-nous à comprendre

oui, je comprends le sens de votre question et la réponse est simple. Il y a des personnes qui préfèrent le tarot à l’astrologie et inversement. D’autres, et c’est la grande majorité, sont réceptives aux deux. J’offre donc ces différentes possibilités à cause de cela. Vous savez, à mes débuts, j’ai participé à des salons de voyance et dans ce cadre je ne faisais que le tarot.


vous êtes donc aussi voyant ?

non, je ne peux affirmer ceci. Ma mère l’a été et j’ai pu voir et vivre le phénomène de près. Chez moi, la voyance se manifeste de façon libre, sauvage si j’ose dire. Je ne la contrôle donc pas. Elle se manifeste ou pas. Mais lorsqu’elle veut bien m’honorer de sa présence, les perceptions que j’ai sont très nettes, et je suis poussé par une force, une énergie à dire ce que je perçois. Ça me dégringole dessus, c’est même physique, parfois la température de mon corps change. C’est pour cela que je ne me présente jamais comme « voyant » dans l’acception noble du terme. Imaginez la déception des gens s’ils viennent me consulter un jour où dame voyance a décidé d’aller voir ailleurs si j’y suis. Ça ne serait pas honnête de ma part. J’ai beaucoup trop de respect pour la voyance et ceux qui la pratiquent avec humilité et probité pour ne pas en respecter les impératifs.


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à propos de votre mère qui fut voyante, vous avez écrit un livre sur elle ?

oui, il s’intitule : « Confessions d’une voyante ». En fait, c’est un livre à deux voix. Ma mère n’était pas à son aise avec l’écriture, alors, je lui avais proposé d’écrire son livre à la première personne. Elle avait accepté. Le deal était qu’elle irait le présenter aux éditeurs et le défendrait elle-même. Hélas, le destin a fait qu’elle a quitté son enveloppe terrestre trop tôt. Elle m’avait demandé de le faire aboutir, j’ai donc mené à terme ce livre.


vous participez à la chaîne WebTV de Claude Alexis, n’est-ce pas ?

oui.


comment s’est faite cette rencontre avec Claude Alexis ?

très simplement. Claude a lu mes articles que j’ai publiés sur mon site et sur le vôtre AVS et m’a contacté pour me proposer cette participation. J’avouerai avoir longuement hésité. Travailler en direct, devant les caméras sur le web avec pour seul contact la voix de l’auditeur, ça n’est pas évident du tout. Rien n’est préparé, c’est du direct live comme l’on dit de nos jours. Moi, qui suis plus un être de l’intimité, m’exposer de la sorte me gênait.


qu’est-ce qui vous a dans ce cas amené à accepter ?

Claude Alexis. Il exerce depuis plus de 30 ans. Vous savez par l’intermédiaire de ma mère, j’en ai connu beaucoup de voyant(e)s. Peu ont résisté aux pressions du temps. Certes de grands noms nous ont quittés : Mme Indira, José Ange, Didier Derlich, Nathaniel, Dessuart, Mario de Sabato… Je les ai tous très bien connus. Donc le fait que Claude soit encore présent était déjà à mes yeux un bon signe, pas facile de tenir dans ce métier qui n’est pas reconnu et quoiqu’on en dise. On ne peut rester à son niveau depuis tant d’années si l’on est un imposteur, impossible ! Ensuite, je l’ai rencontré, et le contact est bien passé entre nous. Je lui ai exposé certaines de mes réserves et il m’a convaincu. Je crois que j’ai dû faire 4 ou 5 interventions sur la chaine.


et vos impressions ?

bonnes. Très bonnes mêmes. L’équipe technique, les animatrices sont adorables, Imene Sellaoui, Manon Saidani qui m’accompagne depuis le début de sa présence chaleureuse. Claude a réussi à réunir autour de lui un aréopage de très bons voyants, et il y a une excellente ambiance. C’est si rare dans notre milieu que ça mérite d’être souligné. J’y ai rencontré des personnes très humaines, aucun ego mal placé. Elles pratiquent avec la voix (N.D.L.R. : il épèle le mot : v – o – i – x) du cœur.


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vous dites et à juste titre que Claude Alexis exerce l’activité de voyant depuis plus de 30 ans, mais vous aussi ! Et votre nom est apparu depuis peu. Pourriez-vous nous éclairer sur ce point ?

oui, en effet. Auparavant, j’ai exercé le métier de journaliste durant 25 ans. La consultation était donc en parallèle et uniquement basée sur le bouche-à-oreille, je n’apparaissais donc nulle part, hormis dans deux ou trois salons de voyance comme je vous l’ai déjà précisé. Puis, en 2011, je me suis totalement orienté vers la consultation. Voilà pourquoi comme vous le dites mon nom apparaît depuis peu. Si je figure dans « Le Guide de la voyance » d’Anne Placier (éd. 2009), c’est le bouche-à-oreille qui l’a conduite jusqu’à moi.


vous recevez à Paris et consultez en privé et par téléphone aussi, n’est-ce pas ?

Oui. J’ai mis du temps à accepter de consulter par téléphone. Étant quelqu’un de l’intimité, consulter par téléphone m’apparaissait comme un non-sens. Il est important de se voir. Mais la vie m’a obligé à revoir ma position car dans ma clientèle, un grand nombre est parti vivre qui en province, qui à l’étranger. Donc, pour conserver le lien, j’ai dû accepter de consulter de cette façon. C’est assez récent en fait, je consulte par téléphone ou Skype depuis 2015, j’ai donc fait de la résistance très longtemps. Je dois cependant avouer que je préfère le face à face, le réel échange. J’essaie toujours de convaincre la personne de venir me voir. Des consultants fidèles viennent des États-Unis, de la Réunion, d’Australie même me consulter en privé.


quand on vient vous voir, comment se déroule une consultation ?

C’est simple, lors de la prise de rendez-vous, je demande à l’intéressé qu’il me communique sa date, son lieu et heure de naissance pour que je puisse dresser la carte du ciel. Si c’est pour une consultation uniquement tarot de Marseille, je n’ai pas besoin de ces informations, bien sûr. Le lieu et l’heure de naissance pour l’astrologie sont très importants car c’est grâce à eux que l’on calcule l’ascendant, autrement dit la domification, les 12 maisons. Pour deux personnes nées à la même date, même année et même heure mais l’une à Londres et l’autre à Pékin, l’ascendant ne sera pas le même et les 11 autres maisons. Cela donne le plan de la destinée. C’est pour cela que lorsque je consulte sur la chaine WebTV de Claude Alexis où je suis le seul à pratiquer l’astrologie, je demande impérativement l’heure et le lieu de naissance. Les auditeurs s’y habituent peu à peu car mes consœurs et confrères qui pratiquent la voyance n’ont pas besoin de ces informations. Pour obtenir son heure de naissance, c’est très simple, il suffit de demander un extrait d’acte de naissance à la mairie où vous avez été déclaré.


et dans le cas où la personne ne connaît pas son heure de naissance, car il doit y en avoir ?

absolument ! Pour les personnes nées à l’étranger, c’est fréquent et même ici en France. Dans ce cas, j’ai le tarot de Marseille qui supplée. Quoi qu’il en soit, j’utilise toujours le tarot. C’est une relation magique, passionnelle et subtile que j’entretiens avec le tarot, c’est très difficile à expliquer à l’aide des mots.


vous arrive-t-il de recevoir des personnalités ?

si vous attendez que je vous donne des noms, vous n’en aurez aucun. Tenu que je suis par le secret professionnel. Oui, j’en ai reçu et en reçois encore. Mais ça n’a aucune importance, la porte de mon cabinet est ouverte à toute personne qui le désire. Peu m’importe le rang social, je traite chacun de la même façon. Nous sommes tous égaux devant la profondeur et la voix des cieux. Une confidence, si vous me le permettez. Il m’arrive parfois dans les médias d’entendre, de voir untel ou unetelle venu(e) me consulter ; et je me dis : mais il ou elle n’est pas comme ça ! Le pouvoir, l’image brouillent les choses, la personne est prise dans un jeu où elle adopte une autre attitude pour exister, paraître et ne pas se faire avaler. Moi, lors d’une consultation, j’ai l’autre versant, plus à nu, la part intime de l’être avec toutes ses richesses et ses fragilités. On en revient à la « persona » dont a parlé C.G. Jung.


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comment percevez-vous le monde actuel ?

elle est directe votre question, dites-moi. Comment vous répondre succinctement ? (N.D.L.R. Un long moment silencieux)
Nous sortons progressivement du cycle Uranus Pluton. Ce cycle a marqué le terrorisme, le radicalisme, la montée des extrémismes, un déchaînement de violence et sous différentes formes. Nous en sortons mais il reste encore des traces, la plaie n’est pas encore cicatrisée. Nous sommes à une transition de civilisation, nul besoin d’être astrologue, voyant pour s’en rendre compte, le ressentir. Il règne une grande confusion dans tous les secteurs, on a de plus en plus de mal à délimiter les choses, à s’y retrouver. Emmanuel Macron l’a bien perçu en rassemblant les différents courants politiques. Il a en ce sens répondu à la présence de Neptune dans le signe des Poissons qui marque le rassemblement, la fusion, le sans frontière, etc. Mais, attention, en contrepartie, cette position planétaire, Neptune Poissons, entraîne de la confusion et peut drainer tout un tas d’idéologies fumeuses. Un grand discernement est nécessaire.


et pour l’année 2018 ?

en 2018 se forme le cycle Jupiter Neptune par trigone. Je pense que ce cycle va entraîner des nouvelles initiatives et un nouvel élan collectif qui se démarqueront des valeurs matérialistes actuelles : l’argent, la réussite rapide, la notoriété, l’individualisme, l’ubérisation, etc. Jupiter-Neptune incline vers des valeurs humanistes, peu en rapport avec la ploutocratie, parfois utopistes il est vrai, mais l’utopie d’aujourd’hui peut devenir la réalité de demain, n’est-ce pas ? Il y aura donc la naissance de nouveaux courants d’idées, libres, non autoritaires, qui vont naître et prôner un nouveau type de société. Il faut savoir que le cycle Jupiter-Neptune repartira vers sa nouvelle dynamique c’est-à-dire la conjonction en 2022 dans le signe des Poissons ! 2022 marquera l’élection présidentielle…  En attendant, il y a un rendez-vous planétaire de taille, à savoir la conjonction Jupiter Saturne Pluton fin Capricorne en 2020. Cette configuration est lourde et touchera l’Europe, je pense. Sur le plan mondial, nous traverserons un cap critique.


à vous entendre, les beaux jours ne sont donc pas pour demain

oui, nous avons encore des années difficiles devant nous. Mais, en 2026, les planètes lentes qui régissent le destin mondial : Saturne, Neptune, Uranus et Pluton seront toutes en aspects harmonieux, exceptionnel ! Une ère nouvelle, nous entrerons là dans une nouvelle humanité, et le mot n’est pas trop fort, croyez-moi. Quel visage aura cette nouvelle humanité ? Difficile à dire. « Le transhumanisme » occupera une large place, je pense. Pluton, dieu de la mort et de la métamorphose, pour résumer rapidement, se trouvera dans le signe du Verseau donc sous la gouverne d’Uranus, astre qui régit la modernité, les technologies modernes, l’avant-gardisme, le surgissement de l’inconnu, etc. Donc, Pluton sera sous l’emprise d’Uranus, autrement dit la mort sous le contrôle du génie technologique humain. Or, à quoi s’attaque le transhumanisme : la maladie, la vieillesse et la mort. Ce sera l’explosion de la robotisation, l’hybridation de l’homme et du robot. Non, ça n’est pas de la science-fiction. Ce monde-là est déjà en marche. Ce futur 2026 se prépare déjà dans notre présent. Allez, je stoppe là sinon on va croire que je débloque, mais vous verrez, je pense me tromper de peu. Après tout, ça n’est pas si loin, dans 8 ans, pratiquement.


en dehors de l’astrologie et du tarot de Marseille, quelles sont vos autres passions, si vous en avez d’autres ?

l’art, la littérature, la poésie. Il me serait impossible de vivre sans. Pas un jour, une semaine sans que j’entre dans une librairie, une galerie de peinture ou autre lieu d’expression du sensible. Puisque le thème de votre interview est à cœur ouvert, voici : il y a quatre ans, j’ai eu de très graves problèmes de santé qui m’ont contraint à de nombreuses hospitalisations. Dans ma valise, je mettais à chaque fois des livres de poésie et de la musique. J’avais là tout ce qu’il me fallait pour affronter et traverser cette épreuve car c’en fut une. Le jour de mon intervention chirurgicale, allongé sur le brancard, avant d’entrer au bloc, je me récitais et n’y voyez aucune ironie : « Je voudrais pas crever » ce magnifique poème de Boris Vian qui débute ainsi : Je voudrais crever/avant d’avoir connu/les chiens noirs du Mexique/qui dorment sans rêver/Les singes à cul nu/dévoreurs de tropiques/Les araignées d’argent/aux nids truffés de bulles, etc. La poésie c’est la vie, on la trouve partout y compris dans le tarot et l’astrologie avec l’analogie et la langue des oiseaux.


nous conclurons sur ces belles paroles. Merci beaucoup, Fabrice, de nous avoir accordé cet entretien. C’est toujours un plaisir

c’est moi qui vous remercie pour l’excellente tenue de votre site et l’immense travail que vous faites pour promouvoir et mieux faire connaître notre métier. Merci infiniment.


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