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Valérie Darmandy : « L’astrologie fait appel à de l’analyse, la voyance est un don... »

2016

Son parcours professionnel tient de trois événements successifs survenus tôt dans son enfance. L’un d’eux bouleversa sa vie, eut raison de sa scolarité et de son futur, Valérie Darmandy à mûri en accéléré, loin d’une enfance standard.

Lorsque qu’on lui demande comment elle a démarré l’astrologie, ces événements jaillissent dans sa mémoire car, sans eux, elle ne serait pas astrologue, elle aurait suivi un cursus classique mais la vie en a voulu autrement...

AVS : Bonjour Valérie, pourriez-vous vous présenter à nos visiteurs ?

Valérie Darmandy : J'ai grandi à la campagne où la qualité des cultures tient compte des phases lunaires.
L’influence de la lune faisait partie de mon éducation. Je voulais devenir illustratrice car le dessin fut ma grande passion vers 10-12 ans. Pendant mon enfance, mon père, passionné par l'univers, m'expliquait la rotation de la terre, les latitudes, les longitudes, les fuseaux horaires et la voûte céleste. L'astrologie était une grande inconnue et personne de ma famille ni de mon entourage ne s y 'intéressait.
Vers 1977-78 tandis que le dessin occupait ma jeune vie, j'ai commencé à penser que si les jardins étaient réceptifs aux mouvements de la lune, une interférence entre les hommes, la lune et les astres du système solaire, était possible. Cette idée m'invita à étudier le système solaire et ouvrir les premiers livres d'astrologie. Mon goût pour la recherche fit la suite. Je découvris le langage de l'astrologie pendant ma scolarité en bâtissant dans les années 1980 pendant les heures de cours, les cartes du ciel des camarades de classe. (Lycée Victor Hugo à Gaillac). L’astrologie suscitait déjà au sein de la classe des réactions bien divisées. Pendant ma scolarité, je rêvais à une astrologie enseignée. Lucide que ce soit impossible, je le regrettais profondément car le langage astrologique était riche d’enseignement.
Pourtant, 25 ans plus tard, j’allais enseigner l’astrologie.
Ma passion pour le dessin alterna alors avec une boulimie astrologique et bientôt l’art passa au second plan. L'astrologie entra dans ma vie pour ne plus en sortir.

Quel a été votre parcours ?

Il se résume en une succession de rencontres et un signe avant-coureur du chemin qui m’attendait. L’astrologie a frappé à ma porte dans le petit village où nous vivions.
L'été de mes 15 ans, un monsieur d’un certain âge apprenant mon vif intérêt pour l’astrologie, me fit découvrir le livre des 360 degrés de Janduz. Il passa tout l'après midi à me conter l'influence des degrés symboliques sur le tempérament, les orientations professionnelles et les évènements. Il m'informa que l'astrologie était un outil délivrant des détails précis. A partir de ce jour, l’astrologie pris à mes yeux une autre dimension. Le crédit de l’astrologie et la question du libre-arbitre me préoccupèrent très tôt. Ces années étaient difficiles car je ne trouvais aucun autre astrologue en herbe pour partager ce nouveau langage. Je me sentais m’être trompée d’époque face à cette astrologie qui s’imposait à moi.
L'astrologie était prête à s'exprimer à chaque nouvelle rencontre. Ma passion, originale, attirait des curieux désireux d’avoir leurs cartes du ciel, pourtant l’incompréhension et les railleries faisaient aussi partie de mon adolescence. En 2012 rien n’a vraiment changé…
Au fil des années, l’astrologie est devenue ma compagne de route, monter des thèmes était naturel et les analyser un plaisir. Enfin arrivèrent les premières rencontres avec d’autres passionnés d’astrologie. Je commençais à trouver mon univers. La pratique de la synastrie est arrivée dans les années 1985-86 avec parallèlement le goût de la recherche astrologique, que j’affectionne particulièrement encore aujourd’hui. Il m'arrivait régulièrement de bâtir des thèmes astrologiques sur des coins de table lors de déjeuners ou diners pour partager ce langage. Mon arrivée à Paris en 1991 précipita le cours des choses.
En 1993 mes premiers articles parurent dans des revues associatives astrologiques, ce fut une période où l'écriture fut omniprésente. En 1999 je fis la rencontre de Mirella Lepetit, journaliste, avec laquelle je collaborais au magasine "Naitre et Grandir". Ma rencontre avec Mirella me conduisit directement sur le plateau TV de la chaine Planète forum en Avril 2001 où je rencontrais Didier Geslain.
En 2001, sorti aux Editions Lanore « Destinées amoureuses en astrologie » livre sur la synastrie. En 2004 je créais et éditais une édition adaptée d’initiation à l’astrologie en braille. Il s’agissait de rendre la carte du ciel accessible aux aveugles, de leur donner la possibilité de se représenter, par le sens du toucher, la forme des planètes et des signes.
En 2005, je succédais à Didier Geslain et prenait les cours d’astrologie de Puteaux. Aujourd’hui je continue à enseigner l’astrologie à Puteaux. L’envie de communiquer la dimension de l’astrologie est restée intacte.

Quels types de consultations proposez-vous ?

Ce sont des consultations classiques, des consultations à la question ou des synastries : familiale, professionnelle, affective etc, . La synastrie éclaire les points forts et les nœuds d’une relation, elle décrypte le rôle d’une personne vis-à-vis d’une autre, ainsi que le rythme de la relation.

Pouvez-vous nous expliquer comment se passe une consultation avec vous ?

La consultation est avant tout un moment de grande confidentialité. Lire un ciel s’apparente à un acte de traduction des climats et des rythmes, sans cesse en évolution.
Bien que les logiciels délivrent les cartes du ciel, je travaille toujours comme dans les années 80, je retrace le thème à la main sur une feuille. Remonter la carte astrologique à la main me permet de cerner immédiatement la dimension du thème, ses courants dominants et grâce à l’état céleste du moment, d’identifier les potentialités actuelles proposées au client.
Une fois tracée et les lignes dominantes vues, je laisse la carte astrologique de côté jusqu'à l'arrivée du client. Il m’arrive parfois de bâtir son thème en sa présence, ce qui lui donne l’occasion de voir la construction d’une carte du ciel. Travailler sans préparation me correspond car j’ai toujours analysé des thèmes sur des coins de tables ou dans des lieux insolites et j’ai conservé cette méthode de travail spontanée.
La consultation dresse une sorte d’état des lieux. Il s'agit d'une analyse reconstituant le ciel intérieur du client, sa réalité et ses expériences. Elle offre ainsi un panorama sur des orientations professionnelles, affectives ou renseigne sur la place occupée dans la société.
Les cycles planétaires, permettant de situer les périodes, donnent une visibilité qui aide à mieux traverser des situations lorsque celles ci sont floues ou difficiles. Il faut savoir que pendant la consultation certains climats astrologiques ne répondent pas toujours aux attentes des clients. Des clients pensent venir pour une situation tandis que leur ciel leur propose d’autres opportunités plus ou moins imminentes. Certains ciels expriment des quêtes intérieures, spirituelles, d’autres des ambitions professionnelles, des réalisations personnelles.
Le client peut enregistrer l’analyse qui dure 1h30. Les seules informations demandées au client sont la date, l’heure précise et le lieu de naissance.

Vous est-il déjà arrivé de ne rien ressentir face à un (e) consultant(e) ?

Non car la consultation astrologique est une analyse de climats plus ou moins complexes. L’astrologie ne se base pas sur le ressenti.

Abordez-vous tous les sujets ou avez-vous des sujets tabous ?

A moins d’être médecin et astrologue, ce qui n’est pas mon cas, je suis seulement astrologue je laisse les questions de la santé aux médecins. Le client en est d’ailleurs informé.
Naturellement il va de soi que la question de la mort est proscrite en consultation. L’astrologie a pour but d’éclairer, pas de faire peur ou de se positionner en outil de pouvoir. Le client doit sortir de la consultation avec une visibilité et une compréhension de son positionnement y compris lorsqu’il traverse des climats difficiles.

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

On fait l’amalgame entre astrologie et voyance, or l’astrologie fait appel à de l’analyse, la voyance est un don. A l’instar d’autres disciplines culturelles, l’astrologie s’étudiant, est accessible à tous. L’image de l’astrologie souffre car il y a une désinformation sur sa définition, son mécanisme et son patrimoine culturel.
Le jour où l’information sera « entendue », l’astrologie sera rangée au même titre que des disciplines artistiques et culturelles. Il y a sûrement du chemin à faire car son association à une croyance est ancrée dans la mémoire collective. « L’astrologie tu y crois ? » voici une phrase traversant les générations.
La croyance fait appel à une foi, or il n’y a pas de place pour la foi dans de l’analyse.
On se gausse devant le mot astrologie ou la voit telle un tabou. Pourquoi l’astrologie dérange t-elle autant alors qu’elle est un code de lecture reflétant les rythmes et le ciel intérieur d’une personne. Il y a tout un travail d'information à faire pour dédiaboliser cette discipline et lui redorer son blason.

Valérie, nous vous remercions d'avoir bien voulu nous accorder cet interview.


https://valeriedarmandy.wordpress.com

La rédaction AVS
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