Chemin de vie : Jean-Luc Mélenchon

2017

"Ayant déjà évoqué la vie de spartiate en Grèce antique de Jean-Luc Mélenchon dans un précédent article sur AVS (VOIR ICI), je vais donc me focaliser cette fois-ci sur son chemin de vie (pour plus amples informations, voir également l'article correspondant "le chemin de vie ou contrat d'âme, explications", à venir) en rapport avec son existence actuelle."

La parallèle entre la période classique de Sparte et les positions politiques de notre protagoniste sont évidentes. Cet aspect "jusqu'auboutiste" ressort. Regardé avec admiration ou effroi par les autres Hellènes d'alors car la vie des habitants de cette ville était... disons spartiates ! (d'où l'expression actuelle qui est restée dans notre langage). Ce n'est pas pour rien que, jusqu'à la chute des Colonels (en 1974), les officiers les plus stricts venaient de cette région de Grèce.

Ils vivaient donc simplement et mettaient en application l'idée d'égalité entre les citoyens durant le siècle de Périclès (-499/-400). Cette égalité n'était pas que de façade et contrairement à une idée reçue, les rois de Sparte (il y en avait deux au début qui régnaient simultanément) n'avaient pas grand pouvoir en comparaison de leurs homologues à la même époque.

Maintenant, il suffit de suivre son blog officiel du candidat à la présidentielle pour comprendre les similarités, à la fois spirituelles ("nous sommes tous frères"), humaines (les citoyens ont des droits - France actuelle - et des devoirs - Grèce antique - égaux) ou mêmes économiques : Contre la spéculation du marché (athénien il y a 2500 ans, mondial maintenant), refus de la logique productiviste à outrance (cultiver le minimum nécessaire autour de Sparte, rejet de la société d'hyper-consommation en 2017), etc.

"Très bien", va-t-on me rétorquer. Et de me poser la question de la raison pour laquelle J-L Mélenchon est revenu dans une contrée comme la France et pas par exemple en Grèce, aux États-Unis, en Chine ou en Turquie.

Tout d'abord, l'idée de fraternité, dans le concept de "gauche" ne peut s'appliquer dans un pays tel que celui de l'Oncle Sam, où contrairement à une idée reçue, le l'âne - l'animal, (les démocrates) est dans le meilleur des cas libéral voire ce que l'on nomme en France la droite "modérée" ou même libérale. Ensuite, il va de soi qu'il lui fallait un pays où il puisse s'exprimer démocratiquement, ce qui exclut par exemple la Biélorussie ou la Chine.

De même, il ne pouvait vivre dans un endroit où une idéologie religieuse imprègne trop la société ( laGrèce, hé oui, ce pays n'a pas de séparation officielle entre l'église orthodoxe et l’État - le blasphème est encore légalement puni mais uniquement lorsqu'il s'agit de la chrétienté). Mais il lui fallait également un symbole (cela ne pouvait être l'Inde par exemple) mondialement reconnu : Quelle meilleure place que le pays de la déclaration des droits de l'homme ? (et non "le pays des droits de l'homme", encore une idée reçue).

Son cheminement l'amène à compléter donc son cycle d'apprentissage, du moins concernant ce sujet-là, d'où son métier actuel d'homme politique, chef du mouvement "la France insoumise"."

Athina Odias pour AVS/2017

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