Astro-politique - Précisions sur le Brexit, entre autres

2016


Cette courte note pour répondre à vos messages me questionnant sur mon silence concernant le Brexit. Tout d’abord, je vous remercie pour vos réactions, celles-ci témoignent de l’intérêt que vous portez à mes analyses, ce qui ne peut me laisser indifférent.

Pourquoi n’ai-je rien publié relatif au Brexit ? La réponse est simple. Dans un article daté du 25 juillet 2015, intitulé Astrologie mondiale : entre espoir et inquiétudes, j’écrivais ceci (lire ci-dessous).

(…) Dans ce canevas de configurations tendues et cassantes s’inscrit aussi le cycle de l’Europe par le carré large Jupiter Saturne. Ce cycle reçoit le double impact de Pluton par un semi-carré à Saturne et un sesquicarré à Jupiter. Étant donné la conjoncture économique et politique, cette configuration marque un affaiblissement sensible de l’Europe, une division interne pour ne pas dire une fracture (Mars semi-carré à Jupiter et sesquicarré à Saturne).

Puis, le 26 janvier 2016, je réitérais, dans l’article Astro-Politique : Panorama 2016, (lire ci-dessous).

(…) L’Europe reste instable, et va connaître encore des heures difficiles, sa fragilité étant de plus en plus palpable. Manuel Valls parle d’une Europe disloquée. Les mois d’avril, mai et juin seront particulièrement sensibles.

À mes yeux, le Brexit s’inscrivait de fait dans cette fracture, cette division interne, d’où la grande probabilité de la victoire du « oui ».

Il est aussi intéressant de noter la grande part que prend Neptune. En effet, la confusion, le manque de discernement, la domination de l’émotion sur la raison. Les résultats du référendum à peine livrés s’élevait un appel à un nouveau référendum. Les arguments étant que les conséquences du choix avaient été mal perçues, mal évalués, etc. Il en va de même avec le référendum à propos de la construction de l’aéroport à Notre-Dame des landes. Le oui l’emporte et les partisans du non refusent le résultat et décident de rester campés sur leur position. Tout ceci n’est-il pas en parfaite adéquation avec ce que je disais dans l’article daté du 6 janvier 2015 Considérations sur le cycle Saturne Neptune (lire encadré ci-dessous)

(…) Nous sommes là en présence du singulier, étroit et solidement ancré sur ses convictions, Saturne et du pluriel, large, mouvant et adaptable Neptune. L’un et l’autre pourraient se compléter, s’apporter la part manquante mais le carré marque un frein, un obstacle à surmonter, le carré étant à mon sens de dynamique saturnienne. Il réclame donc un surcroît de conscience, un discernement aigu mais qui hélas peut chavirer sous la force océane, irrationnelle et non structurante de Neptune. De son côté, le rigorisme et l’absence de souplesse de Saturne ne favorisent pas l’adhésion pas plus que la diplomatie. Dans ce rapport de force, difficile devient la tâche de trouver le juste milieu, de réussir à adopter le langage de la raison, chacun reste sur ses positions et se refuse à entendre la parole de l’autre. L’océan neptunien et la roche saturnienne : ils ne s’entendent pas, ne s’épousent pas. Trop radicalement opposé dans leur fondement.

Sur le plan collectif

Le lien analogique à lui seul évoque déjà un vent de révolte où la stratégie muée en contestation est susceptible de s’en prendre à tout ce qui ressort des cadres institutionnels. S’instaurent un langage de sourd, des attitudes purement réactives pour ne pas dire défensives, chacun cherchant à protéger son domaine sans vouloir céder un pouce de terrain à l’autre. La vague plurielle de Neptune essayant de fracasser le noyau dur de Saturne : mouvements de masse pouvant aller jusqu’au débordement et entraîner une déstabilisation de l’ordre établi, des hautes institutions et des structures étatiques, etc.

À ceci s’ajoutent aussi la loi El Khomri et l’impossibilité du dialogue entre les opposants à ladite loi et le gouvernement.

Au risque d’apparaître vaniteux en me citant, — mais ce qui est écrit l’est bel et bien — je me suis permis d’extraire ces passages pour vous expliquer la raison de mon silence. Le propre de la prévision n’est-il pas d’être en avant ? Vous comprendrez donc aisément le pourquoi de mon mutisme, à quoi bon se répéter… et qui plus est, ça ne change rien au cours des événements.

Et à présent, me demanderez-vous ? Dire que l’Europe est sur la pente descendante relève d’une triste évidence. L’échéance des années 2019 et 2020 avec la conjonction du trio Jupiter Saturne Pluton fin Capricorne ne laisse rien présager de bon. Le cycle Jupiter Saturne se reforme mais avec la présence de Pluton. Dans quel état sera l’Europe et qu’en restera-t-il ?

Pour 2017, le cycle Saturne (Sagittaire) Uranus (Bélier) se reforme par trigone. Un tel cycle renforce les puissances du libéralisme, voire de l’ultra libéralisme. Un ordre nouveau mondial va se dessiner, peu enclin à l’humanisme. L’ « ubérisation » du système trouvera là un terrain propice à son essor. Saturne Uranus, cocktail de sécheresse, de tensions, d’ambition forcenée, d’affirmation par l’autorité pour ne pas dire l’autoritarisme, c’est la loi du plus fort, pour le coup l’émotion est balayée, refoulée.

2017 sera l’année de l’élection présidentielle. A ce sujet, je me suis exprimé, d’une façon laconique certes, dans l’article déjà cité du 26 janvier 2016 (lire encadré ci-dessous)

(…) À l’heure où nous parlons d’une « droitisation » du P. S. et de l’importance précisément de l’identité. Cette droitisation qui va à la fois compliquer et faciliter les prévisions pour les présidentielles de 2017 puisque peu importe le camp, ce sera la droite libérale — la précision s’impose désormais — qui l’emportera. Le trigone en signe de feu Saturne/Sagittaire – Uranus/Bélier marque l’ascension lente et persistante (Saturne) des forces du libéralisme (Uranus). Ainsi, s’interroger sur l’identité du futur président de la République, et sans vouloir minimiser l’importance de la fonction, devient « presque secondaire ».



Fabrice Pascaud pour AVS
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