Tarot, quelques considérations sur la consultation

2017


La consultation avec les lames du Tarot réclame infiniment de prudence, de réserve. Le praticien est confronté à l’inconnu et ce qu’il ramène de cet inconnu ne peut jamais être considéré comme incontestable, comme étant la vérité absolue. Un tas de facteurs entrent en jeu : l’état d’esprit dans lequel on se trouve, l’attitude du consultant : ouvert ou sur ses gardes, la complexité de la question et les différents paramètres qu’elle fait intervenir, autant de points créant des interactions qui viennent considérablement influencer le cours d’une consultation. Aussi, une grande humilité est nécessaire à une bonne pratique. Ne jamais se croire détenteur de la Vérité, car, à l’image d’Icare, on finit tôt ou tard par se brûler les ailes.

L’ÉCOUTE :

En dehors d’une fine intuition, l’autre qualité qu’un tarologue doit avoir est l’écoute. Une écoute attentive, sensible, l’attention flottante, si je peux dire, qui permet de saisir le sens caché, occulte, des paroles du consultant. Parfois, une personne tellement envahie par ses problèmes rencontre des difficultés pour réellement traduire ce qu’elle ressent et de là se trouve dans l’incapacité de formuler correctement sa question. Dans ce cas, le tarologue doit être apte à orienter correctement le sens de la question car de la qualité et de la justesse de la question dépendra la pertinence des réponses.

L’ÉTAT D’ESPRIT :

Pour faire une bonne consultation, il faut déjà se sentir soi-même en parfaite condition. Lorsque l’on se sent fatigué, préoccupé, il faut, dans ce cas, reporter la consultation car la clarté d’esprit et la lucidité feront défaut. De plus, il peut y avoir un danger d’identification entre les soucis du tarologue et ceux du consultant, il en ressort une confusion et fréquemment des conseils erronés.

LE LIEU :

Pour qu’une consultation se passe dans les meilleures conditions, il faut un espace dans lequel le tarologue se sent bien, en harmonie avec ce qui l’entoure. Le calme extérieur est essentiel afin de ne pas perturber la concentration. Ces précisions valent aussi pour le consultant afin qu’il se sente en sécurité et écouté. Le bruit engendre des tensions intérieures qui nuisent à la perception. Personnellement, je déconseille toute forme de musique durant une consultation car celle-ci tend à dissiper l’attention, elle attire l’oreille inexorablement et de là décentre le jeu des perceptions. 
Je dois cependant avouer qu’il m’est arrivé et qu’il m’arrive encore de consulter dans des endroits où le calme est absent (café, salons, etc.) Les consultations sont difficiles car une plus grande concentration m’est réclamée et une perte considérable d’énergie en est la conséquence. Un grand nombre d’années de pratique m’autorise ce genre de consultations.

LA DURÉE :

On m’a souvent posé la question à propos de la durée d’une bonne consultation, je répondrai ceci : la qualité d’une consultation ne dépend pas de sa durée. Tout est fonction de la complexité des questions et de la fluidité avec laquelle le tarologue va percevoir les choses et partant de là y apporter son interprétation. Certaines consultations peuvent donc être courtes et d’autres longues. Mais y a-t-il malgré tout un minimum à respecter ? Je dirai qu’entre trente minutes et une heure, le tarologue peut faire une consultation de qualité. Au-delà d’une heure, il peut y avoir une déperdition d’énergie et de concentration. Le fléchissement de ces deux points pouvant entraîner une perception fausse des choses et donc une mauvaise interprétation.

Fabrice Pascaud pour AVS
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