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SURNATUREL

"Esprit, es-tu là ?"

04/2018

Deux témoins d’un monde spirituel énigmatique partagent leurs expériences.

Maisons hantées, esprits ou médiums: chacun a déjà entendu parler d’histoires paranormales. Le monde des esprits intrigue et effraie par son caractère inexplicable. Elsi Briguet, directrice de "Fréquences", l’Ecole suisse de médiumnité de Neuchâtel, rassure: «Les esprits sont des êtres de lumière. Les messages qu’ils transmettent aux proches sont presque uniquement positifs.»

L’école "Fréquences" accueille des élèves de tous âges et de milieux différents: personnes souhaitant entrer en communication avec des êtres chers qu’ils ont perdus, médecins, psychologues. Les élèves – ils sont 48 à suivre une formation – ont en commun un intérêt pour la question de la vie après la mort et le désir de faire un travail de méditation sur soi, deux choses peu valorisées dans la société actuelle. Elsi Briguet, pour qui la médiumnité est à la portée de tous, raconte ses premiers contacts avec le monde spirituel: «Enfant, j’ai dit à mon père que mon oncle allait partir. On ne m’a pas crue, mais il est en effet décédé peu de temps après.» C’est plus tard, à la recherche de réponses, qu’elle a suivi une formation à Neuchâtel pour pouvoir canaliser sa sensibilité au monde spirituel.


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Un gibet sous la fenêtre

Clémence*, 23 ans et étudiante à Fribourg, a aussi fait face durant son adolescence à plusieurs expériences à caractère paranormal. «Dans notre maison à Estavayer-le-Lac, je faisais souvent des crises de somnambulisme, ça ne m’était jamais arrivé ailleurs, se souvient la Fribourgeoise. J’ai commencé à voir régulièrement dans ma chambre une femme aux extrémités des doigts violettes. J’avais seize ans.» L’expérience se répète: «Un jour, j’ai vu la femme sur ma chaise au milieu de la pièce qui agitait les jambes. J’avais toujours essayé de rester sceptique, mais là, c’était la fois de trop.» Une rencontre avec deux médiums confirme la nature «chargée» en énergies négatives de la maison. Plus tard, grâce à des recherches, Clémence découvre qu’un gibet était installé à l’époque sous sa fenêtre et que le bâtiment avait abrité une maison close où des apothicaires auraient testé des poisons sur les femmes.


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Elsi Briguet explique la rareté du phénomène: «Le médium peut nettoyer une maison où un passé violent a concentré des énergies négatives. Cependant, les esprits y sont rarement impliqués.» Les phénomènes auraient une origine plus proche. «C’est souvent l’énergie des habitants eux-mêmes qui les cause, explique la médium. Il existe bien des esprits qui n’ont pas quitté notre dimension, mais c’est rare – je ne l’ai moi-même jamais vécu.» La directrice insiste sur le fait que ce sont souvent des croyances, parfois religieuses, qui ont donné cette mauvaise réputation aux esprits. Elle préfère vivre la médiumnité comme un cadeau, elle a pu transmettre du monde spirituel de nombreux messages d’amour inconditionnel aux proches.

*Prénom d’emprunt


Par : Lise Schaller
Source : www.laliberte.ch