L'avenir d'une crise confortablement installée

2016

L'avenir s'une crise confortablement installée

Difficile d'essayer de faire de la prospective sans rajouter de l'inquiétude dans un climat particulièrement anxiogène lié à des événements d'une amplitude phénoménale. Mais les faits sont têtus, au point qu'il apparaît de plus en plus difficile aujourd'hui de relativiser une situation devenue inextricable et d'une importance majeure. L'histoire est en marche et l'homme tente inexorablement d'infléchir la course de cette destinée commune, surtout lorsqu'il est au pied du mur.

Car c'est bien de cela qu’il s'agit. En effet, le climat belliqueux actuel impose aux gouvernants de mettre en œuvre des politiques pouvant être assez éloignées de leurs doctrines de base.

Nous l'avons observé aux États-Unis à la suite des événements de septembre 2001 qui ont engendré un phénomène de rétraction et de suspicion de la société en général, provoquant la mise en œuvre d'une politique plus contraignante envers les citoyens de ce pays.

Et c'est exactement ce que nous vivons en France actuellement, dans un contexte qui nous appartient. Si les actions politiques sont marquées par une forme d'intransigeance, c'est qu’elles correspondent à un climat particulier. A cela s'ajoutent des correspondances astrologiques dans les thèmes de ceux qui exercent le pouvoir.

Cet état de fait explique le durcissement politique assez prévisible de François Hollande et de Manuel Valls.

D’ailleurs, souvenons-nous de cette époque pas si lointaine où François Hollande était comparé à un flan ; sa réputation d'homme indécis a largement inspiré cette image peu flatteuse. Pourtant, les faits nous ont montré le contraire, comme l'astrologie ne peut que le confirmer du reste. En effet, il ne peut en être ainsi d'un pur Lion (signe solaire et maître d'ascendant en Lion). Ce signe inflexible par nature peut être autoritaire par bien des aspects et de bien des façons.

Entre autorité et pouvoir, la frontière est particulièrement mince. Si l'autorité investie d'une légitimité certaine implique une contrainte particulière sur autrui, le pouvoir est de deux ordres : celui dont on est investi par l'autorité qu'on représente et celui naturellement issu de notre capacité à fédérer et de notre volonté à agir. Dans les deux cas, il existe un rapport de domination et de soumission dans un contexte qui sera précisé par les modalités. (Il est bien entendu que dans une démocratie, le rapport au pouvoir est bien différent que dans un régime totalitaire.) Les personnes nées sous le signe du Lion incarneront plus ou moins ces tendances.

Ainsi, la présence de Pluton en Lion, associée à celle du Soleil dans le thème de Hollande, lui confère une volonté de puissance et de pouvoir dont il est le dépositaire et son exécuteur testamentaire, si j'ose dire. (Pluton, astre de transformation et de pouvoir, symbolise également la mort d'où sa propension à la réforme qui confine à une « mise à mort » de certains acquis de la société.) Ainsi, la volonté de réforme devient autant une nécessité qu'une fin en soi.

Nous sommes très éloignés de la recette du flan. En effet, le doute perceptible chez une personne ne préjuge en rien de son manque d'ambition et de son manque de détermination. D'ailleurs, le doute peut renforcer la détermination dans certains cas. (Le sentiment d'insécurité qui en est généré peut provoquer un phénomène de surcompensation, parfois excessif, le cas échéant.)

Ce trait de caractère, propre aux leaders, pourrait expliquer en partie la motivation qu'il manifeste dans la gestion des conflits militaires qu'il a engagés au Mali et en Syrie, en restant en phase avec la posture de l'OTAN dont la France fait partie depuis 2009 à la suite d'une réintégration que Hollande avait pourtant fermement combattue en 2008 (ce qui est cohérent avec une nature changeante).

Manuel Valls est également concerné par cette même configuration qui laisse rêveur sur une telle coïncidence dans un contexte où celle-ci joue à plein depuis que nos deux dirigeants cohabitent pour imposer des réformes majeures (Dialectique Pluton-Soleil).

Si l’année 2015 a été propice à un tel rapprochement, qu'en sera-t-il dans les mois à venir ?

Disons que leurs perceptions des événements devraient être sensiblement différentes. Si Manuel Valls reste à son poste, les difficultés qu'il rencontre aujourd'hui pour gouverner devraient s'amplifier (Saturne transitant en cause sur des points clés de son thème) et il devrait mener une politique contrainte en 2016 encore plus contraignante qu'en 2015. S'il en vient à quitter le gouvernement (Saturne pourrait l'y contraindre), il est peu probable qu'il soit en capacité de redécoller politiquement pour s'engager dans le débat politique qui préparera les élections présidentielles. En tout état de cause, sa situation devrait être bloquée durant cette nouvelle année. La fin d'année pourrait lui réserver un certain nombre de déconvenues difficilement gérables (en cause : l'action de Neptune). Parmi toutes les dates importantes possibles tout au long de l'année, je retiendrai particulièrement celle se situant autour du 1er septembre 2016, la nouvelle Lune agissant sur un point clé de son thème. (La présence de Mars, de Saturne et de Neptune dans l'équation, astres impliqués dans les secteurs de la vie sociale, devrait le placer dans une situation particulièrement délicate et rédhibitoire.) Le rapport avec sa famille politique devrait en être particulièrement concerné. (Il devrait y avoir de la nouveauté dans l'air.)

En tout état de cause, cela vaut aussi bien pour Manuel Valls que pour François Hollande. La radicalité dans laquelle ils se sont installés depuis plus de deux ans ne devrait pas fléchir. (Uranus en renfort sur leur Soleil respectif devrait le confirmer et générer des prises de position encore plus inattendues.)

D'ailleurs, le positionnement du Soleil en secteur 4 dans le thème de François Hollande pourrait bien jouer également sur un remaniement gouvernemental en 2016 ou sur sa famille politique (PS). (Désolé, je laisse en l’état ce passage de l’article que j’avais écrit en décembre 2015.)

Les derniers événements tragiques vécus en France ont engendré des réactions de même nature dans les pays du monde que lors de ceux de Charlie Hebdo. Il est possible que le statut de la France considérée comme un des gènes de l'Europe ainsi que son histoire y soient pour quelque chose, en plus du rôle déterminant qu'elle joue dans la progression des accords européens et transatlantiques.

Voilà plus de cinq ans maintenant que certains astrologues évoquent la configuration astrale Pluton-Uranus qui sous-tend la période de tension que nous vivons au travers de la politique intérieure, de la politique extérieure et également sur un plan économique. Pour compliquer le tout, une nouvelle configuration est en formation depuis quelques mois déjà : Saturne-Neptune.

Cette configuration, lorsqu'elle est en tension, n'est pas des plus heureuses car elle met en relation des énergies particulièrement antagonistes. Saturne s'applique à vouloir contenir ce qui ne peut l'être et Neptune tente de diluer ce qui semble acquis. Il en résulte un vrai dialogue de sourds. Concrètement, le projet de mondialisation porté par les altermondialistes et les instances politiques et financières se heurte à une vision politique qui veut préserver l'idée de la nation. Et ce n'est qu'un début.

Rien n'est constructif avec une telle configuration. Tout événement en résonance avec elle est de nature à provoquer de la confusion, du désordre, voire de la destruction sur fond de décor mystique (religieux ...). Tout accord politique signé dans ce climat céleste si particulier devrait l’être dans des fenêtres de temps assez précises, car tout pourrait être remis en question avec des conséquences difficiles à surmonter.

Daesh frappé du sceau de ces deux planètes, en résonance avec cette même configuration actuellement en place (toute l'année 2016), explique sur un plan astrologique les raisons de son émancipation actuelle. Le communisme, en son temps, était calé sur ce même cycle. Elle renvoie à cette machine égalitaire, uniforme, essayant de se substituer à tout modèle démocratique permettant l'émancipation de l'homme dans ce qu'il a de singulier. Saturne est le juge du zodiaque : il tranche. En conflit avec Neptune, il le fait sans discernement. Le monde occidental se trouve face à des difficultés qu'il a du mal à apprécier face à un ennemi dont il semble difficile de définir les contours exacts (en dehors de son caractère religieux). Mais chaque signature astrologique conflictuelle contient en germe sa solution qui s'oppose à ce qu'elle a engendré. C'est bien dans l'obscurité que l'homme peut prendre conscience des possibilités qu’offre la lumière de s’en affranchir. C'est également dans la privation de liberté et d'autonomie qu'il peut prendre conscience des possibilités que procure la liberté pour se sortir de sa situation contrainte.

Bref, une configuration génératrice de situations contraintes et destructrices permet, par des prises de conscience, de se sortir de ces mêmes situations. La conscience collective peut jouer pleinement son rôle en pareilles situations.

Ainsi, à cette configuration astrale majeure, dans un contexte Pluton-Uranus belliqueux, correspond des événements de nature extrême. Ce climat anxiogène devrait perdurer encore toute l'année 2016 et il faudra attendre les prochains rendez-vous astraux plus favorables pour voir apparaître les inflexions d'un climat particulièrement ombrageux.

En effet, après deux années de tensions paroxysmiques, 2017 proposera une période où des initiatives salvatrices et apaisantes pourront être initiées et mises en œuvre. Deux configurations harmonieuses seront à la manœuvre : Saturne-Uranus et Jupiter-Neptune. Pour autant, les aspects harmonieux sont à considérer avec prudence quand il s'agit de les considérer sur un plan pratique car la notion d'événement n'est pas exclusivement liée à une configuration en particulier. Le zodiaque est une horloge dont le soleil situé au centre relie l'ensemble des facteurs constitutif d'un thème astrologique. Ainsi les promesses d'une configuration majeure entre deux planètes s'articulent avec tout le reste du thème.

Avec l'entente passagère entre Uranus et Saturne prévue pour 2017, le nouveau monde donne des perspectives nouvelles à l'ancien (dans un contexte révolutionnaire correspondant à la configuration Pluton-Uranus). Si les conditions sont déjà visibles aujourd'hui, on voit bien à quel point la révolution technologique, dont le numérique par exemple, est en train de bouleverser notre relation au travail et la gestion de notre vie quotidienne. Saturne bien relié à Uranus donne la perspective de passer à la vitesse supérieure en matière de révolution, préparant ainsi le prochain cycle prévu autour de 2033 qui devrait balayer toute velléité de résistance à cette marche technologique inexorable (effet renforcé par l'arrivée de Pluton dans le signe du Verseau vers 2024), coïncidant avec la raréfaction prévisible des ressources pétrolières en regard de la demande mondiale à venir (même si pour l'instant la crise mondiale confortablement installée depuis 2008 a fini par provoquer un contre-choc pétrolier, correspondant à la présence de Pluton en Capricorne en opposition avec sa présence en Cancer lorsque celle-ci fût découverte en 1930, alors qu'elle était au carré dans les années 1970 lors de l'émergence des trois chocs pétroliers). Entre-temps, un autre rendez-vous majeur aura lieu en fin d'année 2020 dans le signe du capricorne qui devrait laisser des traces indélébiles dans nos sociétés, pour le meilleur et pour le pire.

La triple conjonction Jupiter-Saturne-Pluton nous propose un cocktail qui peut remettre en question des accords validés entre groupes d'intérêt qui participent aux fondements d'une société tels que les accords nationaux et internationaux sur le plan économique et politique avec tous les risques de conflits militaires pouvant en découler.

Les cycles planétaires plus ou moins lourds qui sont apparus depuis 2008, coïncidant avec la manifestation d'événements majeurs bien recensés aujourd'hui, préfigurent dans quelles conditions les autres cycles vont exprimer leur potentialité dans les 20 ans à venir. L'enjeu est et restera de taille quelle que soit la sagesse qui animera les gouvernants de toutes sortes. Ces circonstances exceptionnelles sont mises en évidence par le nombre important de cycles planétaires en formation sur une période de temps assez courte à l'échelle de l'humanité.

En tout état de cause, quel que soit le niveau d'implication des pays du monde dans cette marche inexorable vers la mondialisation, une focale est à prendre en compte pour les pays sensibles à ce triptyque planétaire Jupiter-Saturne-Pluton (Israël, la Chine, l'inde). Pour rappel, le cycle Saturne-Pluton est relié aux événements de New-York du 11 septembre 2001, Jupiter amplifiant les effets du cycle particulièrement destructeur mais qui dans le même temps apporte des éléments protecteurs en pareilles circonstances (même si Jupiter n'est pas à son aise dans le signe du Capricorne).

Quant à l’Europe marquée par le Traité de Rome de 1957, celle-ci est plongée dans un marasme économique et politique sans précédent, doublé d’une crise identitaire majeure avec des problèmes d’immigration ingérable dans un contexte où la paix est menacée, alors que les opposants à cette Europe mondialiste se dressent un peu partout dans les Etats-nations. Pour autant, je pense que l’Europe vivra sa plus grande crise vers 2040 alors que le cycle Uranus-Neptune qui prévalait lors de sa fondation se manifestera de nouveau dans un contexte de grande tension. En attendant, empêtrée dans ses problèmes systémiques et conjoncturels, l’Europe devrait continuer sa course vers la mondialisation. Le problème est que l’Europe n’a pas été fondée sous les meilleurs auspices astraux. Réunir plusieurs Etats-nations sous un conflit planétaire Uranus-Neptune est particulièrement étonnant lorsqu’on fait référence à la portée symbolique de ces deux astres, Uranus symbolisant le libéralisme, l’individualisme, et Neptune, la collectivité, le bien commun. En conflit, ces deux astres évoquent l’ultra-libéralisme, un système politique vacillant entre le bien commun et le bien de quelques-uns, les difficultés à faire d’un groupe de nations une Europe unie autour d’un projet commun pour le bien social du plus grand nombre, et enfin un contexte visant à gommer tout individualisme au profit d’une certaine uniformité de pensée et de système politique (forme de pensée unique rejetant tout ce qui se démarque). Cette équation céleste est bien de nature à expliquer la confusion qui règne en Europe aujourd’hui.

Quant à la France, intimement liée aux destinées de l’Europe, elle reste particulièrement chahutée par son cycle Uranus-Pluton actif depuis plus de 5 ans. (Concernant ce cycle, je fais référence au thème de la première république française qui sous-tend tous les thèmes de celles qui lui ont succédé.)



Stéphane Rieux
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